Né d’un père juif et d’une mère non juive, j’étais, enfant, considéré comme juif par les non-Juifs, car je porte un nom juif, et non-juif par les Juifs : la religion juive se transmet par la mère. C’est sans doute pour mettre fin à cette contradiction que mon père a souhaité que je sois converti au judaïsme.
Le livre : Le narrateur a six ans lorsque son père décide de le convertir au judaïsme, avec son frère aîné, après un voyage passé en famille en Israël. Sa mère ne s’y oppose pas.
Benjamin Taïeb nous plonge dans la réalité et parfois l’absurdité de toutes les orthodoxies et ses pratiques rencontrées dans son parcours de conversion. Il questionne la nuance souvent fragile entre identité, culture et religion.
Libéré du carcan familial et religieux, il ne remet cependant pas en cause son identité ou son appartenance à la culture juive. Se définissant comme Juif athée, il privilégie une démarche culturelle plutôt que cultuelle et plaide pour un régime d’incohérence consciencieuse en matière de pratique religieuse.
A l’heure où les Juifs orthodoxes du Consistoire ont la mainmise sur le statut personnel des juifs de France, « Ma déconversion » prône un judaïsme ouvert et apaisé.
Quand les croyances détrônent le savoir, subsiste l’humour…
Ma Déconversion est l’adaptation du récit Ma deconversion au jusdaïsme , éditions Lunatique.
Benjamin Taïeb est avocat et érivain. Il vit et travaille à Nice. Il est l’auteur de Classe de mer, récit personnel adapté et illustré par Marie Eyquem, Les Enfants Rouges, 2022 (collection Coquelicot)
Julien Martinière vit et travaille dans le Nord de la France. Il est illustrateur indépendant depuis 2006 et professeur de dessin dans une école d’art. Il a pu travailler avec plusieurs auteurs jeunesse. En 2018, il remporte “La pépite d’or “ du salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil pour son album « Le tracas de Blaise », publié aux éditions de l’atelier du Poisson soluble.
“ Ma déconversion” est son premier roman graphique